posté le 02-03-2010 à 10:50:57
D.H.Lawrence aborde la peinture.
C'est à la villa Mirenda (en Toscane) que D.H. Lawrence aborde avec fougue la peinture, et d'une manière toute fortuite. Il avait découvert un lot de toiles abandonnées par un précédent locataire et tout un arsenal de peintre en bâtiment laissé en plan après le départ des décorateurs".
Il avait, dans son enfance, copié avec soin et minutie, des tableaux anciens, mais, là, alors que dans le même temps il écrit "L'Amant de Lady Chatterley", Lawrence se donne avec fougue dans l'exécution de peintures d'une facture parfois naïve mais franchement figuratives et portant sur des thèmes bibliques ou d'un érotisme débridé. Ce qui lui vaudra, lors d'une exposition à Londres, ultérieure, des déboires avec la police.
Catherine Carswell, qui reste un témoin crédible, affirme que "quand Lawrence parlait de sa peinture, on discernait toujours une nuance de timidité un peu anxieuse, que je ne lui ai jamais connue quand il parlait de ses romans, mais qui se retrouvait un peu pour ses poèmes".
Dans sa peinture, et en dépit des maladresses d'un non professionnel, il se montre enjoué "et il se livre davantage que dans sa prose", affirmant qu'il s'était prodigieusement "amusé" à s'y mesurer avec la couleur et l'organisation des formes.
D'ordinaire, les amateurs d'art se montrent fort réticents et quelque peu sceptiques, estimant que ce sont des "croûtes" abominables. On ne peut effectivement les aborder (et les estimer) que dans une perspective littéraire et comme complément de son oeuvre écrite, une sorte de voie parallèle où il se livre sans contrainte et avec une sorte de joie enfantine.
Commentaires
"des déboires avec la police", une phrase qui eût plu à Céline, lequel, vous l'admettrez sans doute, affirmait :"je suis à l'aise avec le pire"... De lui, alors je dirai oui à ces Fééries ou aux Conversations avec le professeur Y... Mais après les Bagatelles, qui semblent ici, les peintures de Lawrence, non ?.. M'enfin, vos réponses sur l'écrivain se sont sans doute perdues dans la blogosphère... De l'utilité des commentaires directement placés sur blog... Bonne journée (ensoleillée tel un Avant-Printemps Douarneniste, ici - j'ai ouvert grand ma double fenêtre aux six carreaux qui donne sur les premiers jardins, l'ondulation grise des toits et un lointain boisé en forme de pubis géant entre des biseaux de charpentes.... A cet instant du pli mailisé, des aboiements parmi l'assaut perçant d'un marteau-piqueur...)