posté le 08-03-2010 à 11:53:14
Alfred de Musset dandy.
Il ne pouvait en être autrement. Le romantisme qui sonde les affres du coeur, ne pouvait échapper au dandysme qui est une manière d'affronter (sinon de défier) une société médiocre et veule, et parce que sortie de l'épopée napoléonienne, la société française n'offrait qu'une monarchie dévaluée, accrochée à ses préjugés et qu'une jeunesse ardente aspirait à des horizons plus flamboyants.
Si le dandysme va se développer sur la fin du siècle (autour de Barbey d'Aurevilly) il s'annonce dans le sillage du romantisme et comme la phase mondaine de sa propre volonté d'échapper à la pesanteur du quotidien.
Outre ses origines sociales (une aristocratie bourgeoise) Musset avait de surcroît ce charme presque ambiguë, cette beauté fragile (qui est celle d'un être maladif) qui lui donnait accès à des relations où tout se jouait sur le charme, et bientôt (presque inévitablement) sur la débauche. Il en fera un style de vie, en marge du monde et de la littérature qui se croisent autour du mythe de la femme et de l'amour. Musset en cultive les ressorts mélancoliques au delà des aventures galantes multiples et vaines. A quoi s'ajoute une anglomanie de l'époque à laquelle Musset n'échappe pas qui prend pour modèle Byron.
Il fréquente assidûment les Salons, les maisons de rendez-vous, les lieux de débauche (sexe et alcool), et le Boulevard (alors celui dit "de Gand").
Une recherche vestimentaire qui le distingue de l'homme condamné aux besognes
serviles, une manière de signer sa présence autant qu'affirmer une certaine indépendance. Elle sera brève, comme si toute vie hors des normes était condamnée (ou maudite ?).
Commentaires
Alfred était-il de sortie, en "dandy", n'ai eu votre article que... ce matin, heure des anges, trois heures passées d'une... Curieuse blogosphère, mondosphère, tout de même !...