posté le 15-03-2010 à 12:18:29
Balthus, le crayon errant pour Alice.
Autant qu'à Emily Brontë Balthus s'est attaché à Lewis Caroll et fait errer son crayon en pensant à la malicieuse Alice, enfant de l'incongruité et du non-sens.
Tous les ingrédients de cette machine à émerveiller (mais pas seulement) apparaissent, comme en une sorte de catalogue insolite et merveilleux.
L'approche de l'insolite avec des références à la réalité la plus convenue, la plus familière (un chat, un lapin), demande d'autant plus de finesse pour savoir créer une distance, et projeter les personnages au delà du miroir.
Et la question se pose. Un peintre nous tend une composition où nous croyons nous trouver en territoire connu, rassurant, ordinaire, mais peut-être un piège y est-il caché. Rien de la réalité, même la plus convenue, n'échappe à ce léger basculement qui conduit dans une zone où l'on serait perdu (ou enchanté). N'est-ce pas justement le miracle de la peinture de jeter le doute sur ce que l'on croyait connaître ?
Commentaires
Bien sûr, Balthus... Et, le mystère des "petites filles", de son amour pour elles, avez-vous donc lu, via mon blog... Une autre "chambre", ici...