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Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
 
posté le 09-04-2010 à 14:39:31

D.H.Lawrence et la peinture.

Dans sa simplicité même, sa violence (le diagnostic serait-il sans appel ?) D.H. Lawrence pose le véritable problème devant l'art moderne (contemporain) même si son terrain de réflexion n'est pas le même que celui d'aujourd'hui.
Aujourd'hui il est à l'image d'une société qui court à sa perte. On y reviendra.
Pour Lawrence le problème est lié à l'état moral de la société qu'il dénonce, qu'il veut braver. En écrivant (alors même qu'il pratique la peinture avec une
exceptionnelle frénésie) "L'Amant de Lady Chatterley" qui est son livre manifeste.
Sa peinture (surtout rassemblée à Taos Nouveau Mexique où il fait un long séjour) n'est pas celle d'un peintre ordinaire, et guère soucieux de s'appuyer sur une science de l'art (qu'il n'a pas). Elle est l'expression directe, agressive, voluptueuse, emportée, d'un tempérament facilement irritable, saisi au vif et mal dans sa peau (lui qui vante tellement les délices naturels de la chair !).
S'il évoque "La beauté malade", c'est un peu comme Baudelaire lorsqu'il déclare devant une oeuvre de Manet (qu'il aime et qu'il défend) que l'on amorce la déchéance de l'art.
Le regard de D.H.Lawrence est axé sur les moeurs, celui de Baudelaire sur l'art en son développement mais la constat est le même. Il y a crise dans la maison.

 

Commentaires

Saintsonge le 09-04-2010 à 21:59:51
Je voulais vous dire en plus que le poème que je viens d'écrire est dédicacé vers vous, sans l'avoir précisé en mon blog, et, ce texte :

- Je connais le langage de la neige

(puissiez-vous l'accepter...)

Bertrand Saint-songe
Saintsonge le 09-04-2010 à 19:35:18
Lire : rival haineux
Saintsonge le 09-04-2010 à 19:34:05
Ah, revoilà votre cher et tendre, si je puis dire... Vrai, la société semble un creux bien vide (de sens ?) depuis les bleus (ecchymoses artistiques ET picturales ?) de klein ! Au fait d'ivresse à la Tanguy, j'ai souvenir de l'autodestruction alcoolisée d'un Modiglinani (aussi fin que Tanguy, curieux).. dont les relations sont aussi tumulteuses que votre "protégé" D.H.L, le rival hainaux de Picasso, et l'amitié (trouble ?) d'avec Utrillo, lequel gagna aussi le sombre et la folie, de fait que je me dis que ma solitude extrême, Trébouliste, vaut encore d'être bien vécue comme si j'étais avec une amante violente et passionnante... Bien à vous.