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Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
 
posté le 11-06-2010 à 16:41:10

Gérard de Nerval admirateur de Weimar.

Nerval décrit à  Liszt les conditions de travail de "L'Imagier de Harlem".
"J'ai souffert d'une maladie nerveuse dont la convalescence a été longue et qui a commencé à la suite d'un excès de travail occasionné par une pièce de théâtre jouée dans l'hiver de 1851 à la Porte Saint Martin. Je vous avais parlé de ce sujet à Weimar. C'est une sort de second Faust que j'ai arrangé avec Méry parce que Dumas, avec qui je devais le fa    ire d'abord, n'était plus en France. Je me faisais une joie de vous proposer cela accessoirement comme sujet d'opéra pouvant être traité dans un goût allemand. Puis la maladie arrive. Puis rien..."  Et de préciser qu'il s'était attaché à Weimar,  "par vous, ainsi que par mon admiration pour cette vieille terre privilégiée des poètes et des artistes, à la considérer comme la vraie patrie des intelligences, triomphante des chances qui peuvent faire que le reste soit submergé"
A l'exemplaire de "L'Imagier de Harlem" offert à Liszt, signé par Méry, Gérard de Nerval a ajouté sa signature. Modeste, à son image, et comme se coulant depuis les coulisses pour murmurer qu'il est pour quelque chose dans cette oeuvre.
Quant à Weimar, il me souvient, lors d'un voyage culturel, alors que la ville était encore sous le joug communiste, qu'on montrait, dans un gastaus du centre ville la banquette où Hitler venait savourer une bière. On hésitait à s'y asseoir.

 

Commentaires

saintsonge le 11-06-2010 à 21:17:52
Au fait, j'ajoute qu'avec Nerval, c'est surtout - et aussi - le mythe de "l'éternel retour" (comme vous y aviez de même posé un article le concernant)
saintsonge le 11-06-2010 à 16:58:19
N'est-ce pas dans un de ces jardins de Weimar qu'Hitler et Mussolini se croisèrent sans se voir, le destin les liant déjà, comme fort curieusement ?

Et, fort curieusement aussi, de mon côté, sourirez-vous, un ami Gérard vient de m'écrire de... Haarlem !!! Etonnant, n'est-ce pas ce que la réalité se joue de nos hasards et bizarreries de l'existence ?... Nerval, bien sûr, pourquoi se pendre ?.. J'eus ma forte maladie nerveuse, jadis... Et me voici.

J'avais trop donné à l'image Maupassantienne et Flaubertienne, tout d'un seul coup en une petite décennie...nervalienne ! Vous voyez quoi, à peu près..