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Titre du blog : lettres de la campagne
Auteur : sorel
Date de création : 17-05-2008
 
posté le 21-06-2010 à 15:12:53

La modernité en question.

Avant qu'une guerre effroyable n'en ait démontré les limites, n'en ait fustigé l'énergie, la Modernité aura été le grand rêve du début du XX° siècle. Elle avait ses chantres, en poésie Apollinaire et Blaise Cendrars, en peinture Fernand Léger, les Delaunay, Picabia. Complices en des oeuvres menées en commun ils vont instaurer le règne des formes dynamiques, de la vitesse et des utopies liées à l'idée de progrès.
C'est Apollinaire, faisant l'expérience de la guerre de tranchées et saluant la beauté des tirs d'artillerie qui font une sorte de feu d'artifice, c'est Fernand Léger s'inspirant du canon de 75 pour le renouvellement de ses formes géométriques, froides et impérieuses.
La passion des automobiles de sport, des voyages en transatlantique, du télégraphe qui inspire une nouvelle forme de poésie, entrent dans l'espace de la poésie qui sort de la simple expression des sentiments pour exalter des forces nouvelles.
Un retour de l'Histoire, une nouvelle prise de conscience aura entraîné cette mythologie de la modernité vers des pages expirées, (dépassées)  laissant la place à une prise de conscience qui dévalorise ce qui avait été exalté.
La modernité aura été le romantisme du siècle de la machine, un rêve de progrès, une exaltation des formes nouvelles, une mise en valeur des comportements qui ont perdus tout crédit aujourd'hui.
On a tourné la page.

 

Commentaires

lejardindhelene le 22-06-2010 à 20:37:30
Oups ...Désolée pour mon erreur de ce matin , une confusion avec quelqu'un d'autre passé sur mon blog...mais je maintiens ce que j'ai dit sur le tien...quelle richesse ici...
lejardindhelene le 22-06-2010 à 07:53:01
Merci pour tes jolis mots sur mon blog...J'avoue que je me sens bien modeste devant la richesse des connaissances du tien et sa culture...
saintsonge le 21-06-2010 à 19:50:55
Aïe, et quelle... page !...

Et ma chère petite première OLIVETTI que je dus délaisser pour le triste et froid ORDI !!! Ainsi sommes-nous follement passer de votre belle génération pourvoyeuse de richesses et de talents dans les horreurs du temps à la mienne, totalement perdue, sans repères, de l'après 68 qui n'a rien libérer que la débandade et la décadence, la vitesse dans les malheurs de l'après 11 Sept ! Une régression plus qu'un progrès s'est annoncée, depuis, m'est avis !... Aïe, que fais-je ici, dans ce temps de l'argent-roi (qui réduit à l'imbécillité cette piètre "équipe" Domenech ?), moi qui ne pète pas de thunes ? La régression en résultante, eût pu titrer cette page....