La tradition de la calligraphie iranienne.On le retrouve en première ligne dans l'aventure du "Nuagisme" théorisé par le critique-poète Julien Alvard dont la plume acérée savait cerner les problèmes de l'art de son temps (les années 50-60) alors que régnait l'art informel, les expériences de la matière et cette recherche plastique qui s'appuyait sur l'indicible, le fugace, l'esprit de l'air qu'avait si bien analysé Gaston Bachelard.Nasser Assar expose sous cette étiquette qui donnait aux peintres de ce groupe un petit air d'impressionnistes new look.On y captive l'air et ses frissons, ses modulations et les jeux subtils de la main qui caresse la matière picturale jusqu'à la plus extrême transparence, traduisant les effets atmosphériques en même temps que l'émotion du peintre, la danse de la main écrivant le ciel, les tempêtes ou au contraire cette "sérénité crispée" dont parle René Char, un poète qu'il revendique volontiers tout comme Yves Bonnefoy qui ne se montre pas insensible à son art et pose des mots en face de ses images.